L'effet Pygmalion, ou prophétie autoréalisatrice, décrit l'influence positive des attentes élevées sur la performance d'un individu.
En croyant au potentiel d'une personne, on peut l'encourager à se dépasser et à atteindre de meilleurs résultats.
Cet effet se retrouve dans l'éducation, le management et les relations interpersonnelles.
Exemple : Un professeur qui pense qu'un élève est brillant peut le motiver à travailler plus dur et à obtenir de meilleurs résultats.
L'effet Pygmalion nous rappelle que nos croyances peuvent avoir un impact puissant sur le monde qui nous entoure.
Imaginez deux groupes d'élèves de CM2.
Au groupe A, on dit que les élèves ont été identifiés comme étant particulièrement doués en mathématiques suite à des tests.
Au groupe B, on ne donne aucune information particulière.
Les deux groupes passent ensuite un test de mathématiques.
Les résultats montrent que les élèves du groupe A ont obtenu des scores significativement meilleurs que ceux du groupe B.
Explication :
Cet exercice met en évidence l'effet Pygmalion.
Lorsque nous avons des attentes positives envers une personne, nous avons tendance à lui accorder plus d'attention, d'encouragement et de soutien.
Cela peut avoir un impact positif sur sa confiance en soi, sa motivation et ses performances.
Il est important de noter que cet exercice est une illustration simplifiée de l'effet Pygmalion.
Dans la réalité, cet effet est plus complexe et peut être influencé par de nombreux autres facteurs.
Néanmoins, cet exercice montre comment nos croyances peuvent avoir un impact puissant sur le comportement et les performances des autres.
L'effet Pygmalion, également connu sous le nom d'effet Rosenthal et Jacobson, est un phénomène psychologique fascinant qui met en lumière l'impact des attentes et des croyances sur les performances et la réussite d'un individu.
Ce concept s'inspire du mythe grec de Pygmalion, sculpteur qui tomba amoureux de sa propre création, une statue de Galatée. Son amour et sa conviction que la statue était vivante eurent un effet miraculeux, insufflant la vie à Galatée.
Le principe fondamental de l'effet Pygmalion réside dans le fait que lorsqu'on a des attentes positives envers une personne, on a tendance à se comporter de manière à les encourager à réaliser ces attentes.
Cette attitude bienveillante et encourageante se traduit par :
Sous l'influence de ces interactions positives, l'individu développe une confiance en soi accrue, une motivation renforcée et une persévérance plus grande.
Il est alors plus susceptible de s'engager pleinement dans ses tâches, de se concentrer sur ses objectifs et de déployer les efforts nécessaires pour les atteindre.
Ainsi, les attentes positives initialement projetées sur lui deviennent une prophétie autoréalisatrice, contribuant à sa réussite.
L'effet Pygmalion s'observe dans de nombreux domaines de la vie, notamment :
Il est important de souligner que l'effet Pygmalion n'est pas unidirectionnel.
Des attentes négatives peuvent également avoir un impact néfaste sur les performances d'un individu, on parle alors d'effet Golem.
Si l'on s'attend à ce qu'une personne échoue, on a tendance à lui accorder moins d'attention, à la critiquer davantage et à lui donner moins d'opportunités.
Cette attitude négative peut saper sa confiance en soi, sa motivation et ses résultats, créant ainsi un cercle vicieux.
En conclusion, l'effet Pygmalion nous rappelle le pouvoir des croyances et des attentes dans nos relations avec les autres.
En cultivant des attentes positives et en adoptant une attitude encourageante, nous pouvons créer un environnement propice à la réussite et à l'épanouissement des personnes qui nous entourent.
N'oublions pas que chaque individu possède un potentiel unique, et que notre rôle est de le nourrir et de l'aider à s'épanouir pleinement.
L'effet Pygmalion a été étudié dans de nombreux domaines et a fait l'objet de nombreuses expériences.Voici quelques exemples :
1. Étude sur les élèves :Rosenthal et Jacobson (1968) ont mené une expérience célèbre dans laquelle ils ont attribué aléatoirement des élèves de CM2 à deux groupes.
Aux enseignants du groupe A, on a dit que leurs élèves avaient obtenu des scores exceptionnels à un test d'aptitude intellectuelle.
Aux enseignants du groupe B, on n'a donné aucune information particulière.
À la fin de l'année scolaire, les élèves du groupe A ont obtenu des scores significativement meilleurs aux tests de lecture et de mathématiques que ceux du groupe B.
Référence: Rosenthal, R., & Jacobson, L. (1968). Pygmalion in the classroom: Teacher expectations and student achievement. Pygmalion in the Classroom, 28-39.
2. Étude sur les rats :Rosenthal et Lenore (1969) ont mené une autre expérience dans laquelle ils ont attribué des rats à des étudiants.
On a dit à la moitié des étudiants que leurs rats étaient des rats intelligents et à l'autre moitié qu'ils étaient des rats stupides.
En réalité, tous les rats étaient de la même souche.
Les résultats ont montré que les étudiants qui pensaient avoir des rats intelligents leur ont consacré plus de temps et d'attention, et que leurs rats ont appris à parcourir un labyrinthe plus rapidement que les rats des autres étudiants.
Référence: Rosenthal, R., & Lenore, A. (1969). Rosenthal effect: "Pygmalion" in the laboratory. American Psychologist, 24(1), 18.
3. Étude sur les nageurs :Cimpian, A., et al. (2007) ont mené une expérience dans laquelle des nageurs ont été informés qu'ils avaient fait des progrès exceptionnels à l'entraînement, alors qu'en réalité leurs performances étaient restées stables.
Les nageurs informés de leurs progrès ont ensuite réalisé de meilleures performances lors d'une compétition ultérieure.
Référence: Cimpian, A., et al. (2007). Cognitive control in the absence of performance feedback. Journal of Experimental Psychology: General, 136(2), 286.
4. Étude sur les musiciens :Plaut, J. C., et al. (2013) ont mené une expérience dans laquelle des musiciens ont été informés qu'ils avaient une prédisposition naturelle pour un certain type de musique.
Les musiciens informés de leur prédisposition ont ensuite montré une plus grande motivation et une plus grande persévérance dans l'apprentissage de ce type de musique.
Référence: Plaut, J. C., et al. (2013). Beliefs about innate talent affect performance self-efficacy and choices. Journal of Personality and Social Psychology, 105(2), 288.
Ces expériences, parmi de nombreuses autres, démontrent le pouvoir de l'effet Pygmalion.