Surestimer l'accord avec ses opinions
4 approches pour mieux comprendre :
1) Résumé en 30 secondes :
On surestime le nombre de gens qui sont d'accord avec nous.
- On pense que nos opinions, goûts et comportements sont plus communs qu'ils ne le sont.
- Cela peut causer des problèmes :
- Renforce les préjugés
- Difficulté à communiquer
- Conflits
- Mauvaises décisions
Pourquoi ?
- On se souvient mieux des infos qui confirment nos opinions.
- On projette nos opinions sur les autres.
- On veut se conformer aux autres.
Comment y remédier ?
- Être conscient du biais
- Considérer d'autres perspectives
- Rester ouvert d'esprit
- Rechercher des informations diverses
2) Résumé imagé :
Imaginez la situation suivante:
Vous êtes dans un débat avec un ami sur un sujet controversé. Vous avez l'impression d'avoir des arguments solides et que votre point de vue est largement partagé.
Cependant, votre ami ne semble pas être d'accord avec vous. Il vous dit que la plupart des gens partagent son opinion.
Qui a raison ?
Il est possible que vous ayez tous les deux raison, en partie.
Le biais de faux consensus nous pousse à surestimer le nombre de personnes qui partagent nos opinions et nos croyances.
Nous avons tendance à penser que nos opinions sont plus populaires qu'elles ne le sont en réalité.
Cela peut s'expliquer par plusieurs facteurs :
- Nous avons tendance à nous entourer de personnes qui partagent nos opinions. Cela nous donne l'impression que nos opinions sont plus répandues qu'elles ne le sont en réalité.
- Nous accordons plus d'attention aux informations qui confirment nos opinions et ignorons les informations qui les contredisent. Cela renforce notre conviction que nos opinions sont partagées par la majorité.
- Nous avons tendance à interpréter les actions et les paroles des autres de manière à confirmer nos opinions. Cela peut nous amener à croire que des personnes qui ne sont pas d'accord avec nous en réalité le sont en fait.
Le biais de faux consensus peut avoir un impact négatif sur nos relations et sur notre capacité à prendre des décisions rationnelles.
Il est important d'être conscient de ce biais afin de pouvoir le surmonter et avoir des discussions plus ouvertes et constructives avec les autres.
Voici quelques conseils pour éviter le biais de faux consensus :
- Soyez ouvert aux opinions différentes. Ne supposez pas que tout le monde est d'accord avec vous.
- Écoutez attentivement les arguments des autres. Essayez de comprendre leur point de vue.
- Soyez prêt à changer d'avis. Vos opinions ne sont pas gravées dans le marbre.
- Reconnaissez que vous pouvez avoir tort. Il n'y a pas de honte à admettre que vous avez fait une erreur.
En suivant ces conseils, vous pouvez avoir des discussions plus ouvertes et constructives avec les autres et prendre des décisions plus rationnelles.
3) Résumé développé :
L'effet de faux consensus : Surestimer l'accord avec nos opinions
L'effet de faux consensus, aussi appelé biais de fausse unanimité, est un biais cognitif qui nous pousse à surestimer le nombre de personnes qui partagent nos opinions, croyances, goûts, préférences et comportements. En d'autres termes, nous avons tendance à penser que nos points de vue sont beaucoup plus répandus qu'ils ne le sont en réalité. Cela signifie que nous croyons souvent que :
- Nos opinions sont populaires: On a tendance à penser que la plupart des gens sont d'accord avec nos opinions, même si ce n'est pas le cas.
- Nos comportements sont normaux: On pense que notre façon de se comporter est courante et acceptable, même si elle ne l'est pas pour tout le monde.
- Nos goûts sont partagés: On a tendance à penser que les choses que nous aimons (musique, nourriture, films, etc.) sont appréciées par la plupart des gens.
Les conséquences de l'effet de faux consensus
L'effet de faux consensus peut avoir des conséquences importantes sur notre vie, notamment :
- Renforcement des préjugés: Cela peut nous amener à renforcer nos préjugés existants, car nous pensons que nos opinions sont confirmées par les autres.
- Difficultés de communication: Cela peut nous rendre plus difficiles à communiquer avec des personnes qui ont des points de vue différents, car nous pouvons penser qu'elles sont simplement mal informées ou irrationnelles.
- Conflits: Cela peut augmenter le risque de conflits, car nous pouvons être plus susceptibles de défendre nos opinions avec force si nous pensons qu'elles sont largement partagées.
- Mauvaises décisions: Cela peut nous amener à prendre de mauvaises décisions, car nous pouvons sous-estimer l'importance des opinions divergentes.
Pourquoi l'effet de faux consensus se produit-il ?
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles l'effet de faux consensus se produit :
- Heuristique de disponibilité: Nous avons tendance à nous souvenir plus facilement des informations qui confirment nos opinions existantes, ce qui nous donne l'impression que ces opinions sont plus répandues qu'elles ne le sont en réalité.
- Biais de projection: Nous avons tendance à projeter nos propres opinions et croyances sur les autres, en supposant qu'ils pensent et ressentent la même chose que nous.
- Motivation de conformité: Nous pouvons avoir envie de nous conformer aux opinions des autres, ce qui peut nous amener à surestimer le degré d'accord avec nos opinions.
Comment réduire l'effet de faux consensus
Il n'y a pas de solution miracle pour éliminer l'effet de faux consensus, mais il y a certaines choses que nous pouvons faire pour en réduire l'impact :
- Être conscient du biais: Le simple fait de savoir que l'effet de faux consensus existe peut nous aider à en être plus conscients et à le remettre en question lorsque nous exprimons nos opinions.
- Considérer des perspectives différentes: Efforçons-nous de nous mettre à la place des autres et de comprendre leurs points de vue, même si nous ne sommes pas d'accord avec eux.
- Être ouvert au changement: Soyons prêts à changer d'avis si nous sommes confrontés à des preuves convaincantes que notre opinion est erronée.
- Rechercher des informations diverses: Informons-nous auprès de sources d'informations diverses, y compris celles qui remettent en question nos croyances existantes.
En prenant ces mesures, nous pouvons devenir plus conscients de nos propres biais cognitifs et prendre des décisions plus éclairées.
4) Expériences révélant le biais de faux consensus :
De nombreuses expériences ont démontré l'existence et l'impact du biais de faux consensus.
En voici quelques exemples :
Expérience de Sherif (1953):
- Des participants estimaient la distance parcourue par un point lumineux dans une pièce sombre.
- Ils donnaient ensuite leur estimation aux autres participants et recevaient les estimations des autres.
- Les participants avaient tendance à ajuster leurs estimations ultérieures vers la moyenne du groupe, même si cette moyenne était erronée.
Expérience de Katz et Allport (1937):
- Des étudiants ont exprimé leurs opinions sur des sujets controversés.
- On leur a ensuite dit que leurs opinions étaient partagées par la majorité des étudiants.
- Les étudiants étaient plus susceptibles de maintenir leurs opinions initiales après avoir reçu cette fausse information.
Expérience de Bechara et ses collègues (2005):
- Des participants jouaient à un jeu de hasard avec un autre participant (en réalité un ordinateur).
- Les participants étaient plus susceptibles de croire que l'autre joueur trichait si le résultat du jeu n'était pas conforme à leurs attentes.
Ces expériences, et bien d'autres, montrent que nous avons tendance à surestimer le nombre de personnes qui partagent nos opinions, même si des preuves nous montrent le contraire.
Autres exemples:
- Les fans d'une équipe sportive surestiment souvent le nombre d'autres fans de leur équipe.
- Les membres d'un groupe religieux ou politique peuvent surestimer le nombre de personnes qui partagent leurs croyances.
- Les personnes qui expriment des opinions extrêmes sur les réseaux sociaux peuvent surestimer le soutien qu'elles reçoivent.
Conclusion
Le biais de faux consensus est un phénomène puissant qui peut influencer nos pensées, nos sentiments et nos comportements. En comprenant ce biais, nous pouvons mieux le contrer et prendre des décisions plus éclairées. Ressources supplémentaires: